Richard Mallié, Maire de Bouc Bel Air, s’oppose très fermement au renouvellement d’exploitation du site de Mange-Garri en 2021 et dénonce l’attitude opportuniste du Président de la République.
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Mardi 15 septembre 2020, une conférence de presse sur l’avenir de l’usine Altéo a été donnée à l’Hôtel de ville de Bouc Bel Air.
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A l'occasion de la conférence de presse, Richard Mallié à réafirmé sa volonté de voir fermer le site Mange Garri
Le maire de Bouc Bel Air refuse le prolongement de l’autorisation d’exploiter le site naturel de Mange Garri au-delà de 2021, pour le rejet de milliers de tonnes de boues rouges et polluants dangereux. Il estime que ce n’est qu’à ce prix que l’usine de Gardanne survivra, jugeant qu’il est totalement anti-economique et anti-écologique de déplacer inutilement des montagnes de terre d’un continent à un autre. Richard Mallié milite pour que l’usine raffine de l’alumine brute et stoppe un procédé coûteux et polluant qu’elle est l’une des seules à poursuivre dans le monde. Sa santé financière dégradée et sa mise en redressement judiciaire démontrent qu’elle doit changer de procédé pour devenir vertueuse et pérenne.*
"C’est une chance historique d’offrir un avenir à long terme à l’usine de Gardanne et s’inscrire dans les défis de notre époque", poursuit Richard Mallié, qui rappelle que ce qui n’est plus rejeté en mer, l’est à terre et que, contrairement à ce que laissent croire les dirigeants d’Altéo, la catastrophe écologique continue.
"L’enquête publique ne doit pas être volée par l’Etat"
Richard Mallié craint que le préfet renouvelle l’autorisation d’exploiter le site de Mange-garri sans enquête publique. Le climat de contestation et l’urgence environnementale devrait pourtant l’imposer dans Etat de droit. Ne pas demander l’avis des élus et des citoyens serait un déni de démocratie. D’autre part, aucune décision sur le renouvellement ne peut être prise sans un bilan hydrique (demandé dans trois arrêtés préfectoraux mais jamais réalisés), une étude sur l’efficacité des drains et la dangerosité de certains déchets non évalués.
Il constate que des travaux ont été réalisés dont certains sont utiles pour limiter les dégâts. Cependant, si « la carte postale » est plus acceptable, Mange Garri reste une décharge à ciel ouvert et « Bouc Bel Air ne doit pas être la poubelle de Gardanne ».
Un autre avenir pour Mange Garri
Richard Mallié dénonce une manœuvre électoraliste de la part du Président de la République qui détricote les décisions contraignantes que l’Etat a pris à l’encontre d’Altéo . "Un renouvellement d’exploitation de Mange Garri permettra au président de la république de se vanter d’avoir sauvé l’emploi, quelques mois avant les élections presidentielles, au mépris de ses multiples promesses en faveur de l’environnement". Richard Mallié propose de réhabiliter le site avec un projet viable et ambitieux. Aprés un necessaire encapsulage, en vue de fermer, de manière étanche la bauxaline, le maire propose la creation d’un plan d’eau multi-activité avec l’appuie de la federation française de surf de haut niveau. Un projet qui permettrait de créer des emplois et apporterait des financement exterieurs pour la depollution du site.**
*L’actualité récente semble aller dans le sens du maire de Bouc Bel Air puisque, selon plusieurs articles de presse, les ¾ des repreneurs potentiels d’Alteo proposent d’arrêter les « boues rouges » à Gardanne. Le maire regrette qu’une pression soit exercée pour qu’ils revoient leur copie. ** ce type d’équipement existe par exemple dans le nord du pays de Galle. Il a été installé à la suite de la fermeture d’une usine d’assemblage d’aluminium fortement polluée. |
2. Suite à cette conférence de presse, Richard Mallié donné une interview vidéo sur l'avenir du site de Mange-Garri.