Edouard BOUQUET a 25 ans et n’a plus que trois jours à vivre en ce début novembre 1916. Le fort de Douaumont a été repris et le commandement veut absolument aussi reprendre le fort de Vaux.
Le temps est exécrable et gène considérablement l’avancée des troupes françaises. Le 298ème RI, régiment du sergent BOUQUET, est désigné pour l’assaut final. Pour la compagnie chargée d’investir le fort, une répétition avait été faite au fort de Dugny qui présentait les mêmes caractéristiques. Des photos aériennes et l’interrogatoire de prisonniers avaient aussi donné des informations importantes sur le fort. Le 2 novembre vers 17H00 les français apprennent que les allemands s’apprêteraient à abandonner le fort. Dès que la nuit est tombée des reconnaissances sont poussées vers le fort dans le chaos qui l’entoure. Vers 1H00 du matin un compte rendu arrive disant : « nous sommes à 60 m du fort, rien à signaler, nous continuons ». Le fort est totalement investi à 2H45. Les français viennent ainsi de reprendre les deux forts importants de Douaumont et de Vaux qu’ils avaient perdus dès le début de l’offensive allemande en février. Mais à quel prix ? Ce prix, Edouard BOUQUET allait lui aussi le payer de sa vie le lendemain. Il sera déclaré « tué à l’ennemi » le 4 novembre. La France venait de perdre un nouveau Poilu et Bouc Bel Air son instituteur.
En ce début novembre 1916, après ces deux victoires, le général Joffre parle de la « démoralisation certaine » de l’ennemi. Tous les journaux relatent ces combats et les français entrevoient enfin la victoire finale à Verdun.