Depuis le 19 septembre 2016, des archéologues de l'INRAP sont missionnés par l'Etat suite à la découverte de vestiges sur le chantier de Montaury en vue de l'aménagement d'un ensemble d'habitations.
Les découvertes ont révélé une occupation dès le Néolithique (environ 9000 ans avant notre ère). En effet, des fosses silos contenants différents matériaux ont été mises à jour, des céramiques, des objets d’outillage et également un élément de parure permettent de dater l’occupation, tout comme les trois foyers de pierres chauffées, le puit et les trous de poteaux.
Les bonnes nouvelles ne s’arrêtent pas là… puisque ce ne sont pas moins de 301 sépultures qui sont sorties de terre, à seulement 60 cm de profondeur, sur une surface de 4200 m2.
Les tombes sont essentiellement recouvertes de tuiles protégeant les défunts. Différents modes d’ensevelissement ont été découverts : inhumations dans des coffrages en bois, dans des coffrages de pierres, dans un cercueil en plomb et également en amphore. Par ailleurs, quelques objets ont également été mis à jour, tels que des monnaies, une lampe à huile, et des petits récipients. Autant d’éléments précieux qui vont permettre d’y voir plus clair sur les pratiques funéraires ainsi que sur la datation exacte du site.
Cette nécropole présente également un mode d’inhumation particulier. Certaines tombes sont agencées suivant un axe est-ouest, toutes perpendiculaires à un mur présent, à l'inverse d’autres tombes, qui présentent une orientation différente. Il est donc clairement identifiable qu’il y ait eu deux périodes d'occupation, témoignant d’une utilisation sur une longue période, allant jusqu’à la période médiévale.
Ces découvertes précieuses, et peu communes dans le secteur vont permettre aux archéologues de faire une étude sur les squelettes retrouvés, et ainsi en savoir plus sur les populations de cette époque.
Les fouilles se termineront à la fin du mois de janvier.