Le 21 juillet, à la stèle René Cassin, Bouc Bel Air a honoré la mémoire des victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et rendu hommage aux Justes de France.
La cérémonie en mémoire aux victimes des crimes racistes et antisémites de l'État français et l’hommage aux Justes de France s’est déroulée en présence de Yann Pertuisel, adjoint au maire délégué à l'urbanisme, au handicap, aux cérémonies patriotiques, anciens combattants et mémoire, d’Armand Chamla, président de la communauté israélite de Bouc Bel Air, de Gabriel Duplaix, président du souvenir français du Grand Vallat, de Patrick Marx, président de l’association des combattants et victimes de guerre de Bouc Bel Air, ainsi que de nombreux élus municipaux.
La commémoration est l’occasion de ne jamais oublier les événements tragiques des 16 et 17 juillet 1942, où 13 152 juifs furent arrêtés par la police française. Parmi eux, 1 129 hommes, 2 916 femmes et 4 115 enfants furent enfermés dans l’enceinte sportive du Vélodrome d’Hiver. Les couples sans enfants et les célibataires (1 989 hommes et 3 003 femmes) furent internés au camp de Drancy. Entre le 19 et 22 juillet, les familles du Vélodrome d’Hiver furent transportées dans les camps de Pithiviers et Beaune-la-Rolande. Brutalement séparés de leurs parents, environ 3 000 enfants en bas-âge furent laissés sur place dans une affreuse détresse, transférés à Drancy puis déportés entre le 17 et le 31 août 1942. Aucun d’entre eux ne revint.
Cette journée nationale est le moment pour la nation de témoigner sa reconnaissance à tous ceux « qui ont recueilli, protégé ou défendu, au péril de leur propre vie et sans aucune contrepartie, une ou plusieurs personnes menacées de génocide ». Le souhait exprimé par de nombreuses personnalités françaises et par les rescapés de la Déportation de voir reconnaître officiellement la responsabilité du régime de Vichy dans les persécutions et les crimes contre les juifs trouve ainsi une résonance particulière lors de cette commémoration.